Les complications liées à la grossesse sont en hausse partout aux États-Unis, et beaucoup d’entre elles nécessitent des soins spécialisés. Pour certaines femmes, le temps et la distance qui les séparent des hôpitaux disposant des ressources et des spécialistes nécessaires pour gérer une urgence obstétrique peuvent être fatals.
Les conséquences des fermetures d’hôpitaux
Comme Reuters l’a rapporté plus tôt cette année sur le nombre croissant de fermetures d’hôpitaux et l’impact sur la santé des femmes :
Quand les médecins et sages-femmes locaux quittent la ville, les femmes rurales perdent l’accès à des services essentiels. Beaucoup sautent ou retardent les soins prénataux qui pourraient prévenir les complications, les naissances prématurées ou même la mort. Elles sont également plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé. En dehors de cela, il est possible qu’elles aient besoin de réaliser un test de fraternité légal.
Les femmes rurales sont également plus susceptibles de voir leur accouchement provoqué ou par césarienne programmée. Pourtant, les interventions inutiles pendant l’accouchement présentent leurs propres risques pour la santé. Cependant, pour les gynécologues-obstétriciens qui exercent dans les zones rurales, l’avantage d’une césarienne programmée peut l’emporter sur les risques d’une complication imprévue pour laquelle les soins spécialisés ne sont pas disponibles en temps utile.
Les aides médicales ne sont pas équitables
Différentes aides visent aujourd’hui à soutenir les hôpitaux ruraux. Elles remboursent les hôpitaux pour les soins d’accouchement à un coût inférieur à celui des compagnies d’assurance privées, les hôpitaux reçoivent tout de même un remboursement.
Cependant, il y a encore certains hôpitaux qui sont face à un nombre croissant de familles qui ne peuvent pas payer leurs factures d’hôpital pour les soins de maternité. Ceux qui comptent le plus grand nombre d’accouchements par voie vaginale sont ceux qui ont le plus de difficultés à payer leurs factures. Dans celles-ci, on enregistre malheureusement un taux de décès maternels très élevé.
Pour être clairs, même les États ayant un nombre élevé de naissances sous des dispositifs d’aides ont des coûts élevés qui submergent de nombreux hôpitaux. Mais une chose est sûre : le fait que tout le monde n’ait pas accès à des soins abordables aggraverait la situation des hôpitaux ruraux, et donc des femmes enceintes et des accoucheuses.
Le choix se résume à savoir si nous sommes prêts ou non à continuer à laisser les femmes mourir de complications liées à la grossesse et à l’accouchement, largement évitables. Si nous ne pouvons pas donner la priorité au financement des hôpitaux ruraux pour qu’ils restent ouverts et fournissent des soins de maternité de qualité et abordables aux millions de femmes qui en ont besoin, alors nous permettons à l’endroit où vit une femme de déterminer si elle vit ou si elle meurt.
